LES ORCHIDÉES D'EUROPE |
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Rapport
d'excursion
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Rapport d'un voyageà la recherche d'Orchidéesen Sicileen avril 1999rédigé par le Dr. H. Zelesny.Partie IVTraduction : Jacques Favre et Patrick Veya, mars-avril 2001 |
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Mardi 13 avril. Ainsi nous faisons route vers le sud. Nous prospectons dans les terrasses à Asphodèles et Erica les plus proches. Nous remarquons en premier l'Iris pseudopumila qui est endémique des Pouilles et de la Sicile. Ici, ils fleurissent en jaune et bleu. Et la liste d'orchidées devient de plus en plus longue au fur et à mesure de notre recherche. Avec 20 espèces et un hybride, ce n'est pas mauvais ! On jette un coup d'il à un jardin et un pâturage gardé à droite de la route. Il n'y a pas grand-chose. Malgré tout, la station est unique puisque nous y découvrons à côté d'un Ophrys tenthredinifera avec une malformation, une douzaine de Serapias vomeracea aux fleurs également déformées et bizarres. C'est du bon matériel pour la rubrique " Anomalies de structure " de notre site Internet. |
Iris pseudopumila, ici dans sa variété bleue.
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L'infatigable Scarabeus semipunctatus sicilien.
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Nous nous arrêtons au croisement d'un chemin rural, pour examiner le pâturage à droite de la route. C'était une bonne décision. En particulier, nous admirons les Ophrys bertolonii et Ophrys speculum en pleine floraison. Nous trouvons le superbe Iris sisynrichium dont les fleurs s'ouvre maintenant petit à petit, ainsi qu'un exemplaire d'un Ophrys fusca à grandes fleurs et à floraison tardive que nous ne pouvons pas identifier. Peut-être, la photo comparative d'Ophrys fusca (bilunulata) peut donner une idée au lecteur.
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Après que nous nous soyons bien dépensés ici, nous retournons vers Buccheri, car nous n'en avons pas encore assez vu aujourd'hui. Ainsi, nous décidons de retourner à une station que nous avions aperçue de la voiture mais où nous ne nous étions pas arrêtés. Ce sont les pâturages étendus qui dominent Buccheri. Ici en haut, Orchis longicornu et Orchis lactea fleurissent par centaines. C'est merveilleux. Mais, il y fait un froid de canard et il y a beaucoup de vent. Sans anorak, ce ne serait pas supportable. Notre recherche est récompensée par la découverte de deux albinos d'Orchis lactea d'un blanc immaculé et quelques hybrides entre Orchis papilionacea et Orchis longicornu, qui ne sont décidément pas aussi rares que nous ne l'avions cru pendant les deux premières journées de notre voyage.
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Plus loin, nous arrivons dans un petit bois où le 11 avril, nous avions découvert deux Orchis provincialis dans l'obscurité. C'est une station vraiment très belle. Même s'il n'y a que quelques Ophrys, par contre il y a des milliers d'Orchis longicornu, Orchis lactea et Orchis papilionacea. On peut à peine faire un pas sans en écraser quelques uns. Ici aussi, Orchis provincialis et l'hybride entre l'Orchis papilionacea et l'Orchis longicornu ne sont pas rares.
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Nous fouillons soigneusement les alentours dans l'espoir de découvrir un hybride entre l'Orchis lactea et l'Orchis longicornu. Soudain, nous tombons sur un groupe de trois plantes. Cela doit en être un ! Une rapide analyse nous indique qu'il s'agit plutôt de l'Orchis tridentata. L'Orchis commutata qui est endémique de Sicile se distingue d'Orchis tridentata par des dimensions florales deux fois plus grandes. Mais, il ne s'agit pas de l'Orchis commutata. Nous ne le trouverons malheureusement pas pendant notre séjour. Probablement, il n'est pas encore en fleur puisque Orchis tridentata n'est qu'en tout début de floraison. Dans la perspective de faire un saut du côté de Palerme le lendemain matin, nous partons à la recherche d'une station d'essence, ce qui ne se passe pas sans mal. Peu de kilomètres aujourd'hui : 88.6.
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